« Les aspirantes à la vie monastique sont accueillies avec bonté. Cependant on ne leur accorde pas facilement l’entrée. Elles ne sont reçues en communauté que si elles manifestent les dispositions spirituelles exigées pour une vie monastique, jointes à une maturité et une santé suffisantes. » (Constitutions des moniales, Chapitre C.46 : L’admission des soeurs)

A l’instar du Cardinal Hume, « Nous ne considérons pas que nous ayons une mission ou une fonction particulière dans l’Église. Nous ne nous destinons pas à changer le cours de l’Histoire. Nous sommes là, c’est tout, presque par accident d’un point de vue humain. Et heureusement, nous continuons à « être là, c’est tout.  » (Cardinal Basile Hume). Un autre moine, Timothy Radcliffe poursuit :  « Les moines sont là, c’est tout, et leur vie n’a donc aucun sens sinon d’annoncer l’achèvement des temps, cette rencontre avec Dieu. Ils sont comme ces gens qui attendent à l’arrêt du bus. Le seul fait qu’ils soient là indique que le bus doit sûrement arriver. Il n’y a pas de sens provisoire ou de sens partiel. Pas d’enfants, pas de carrière, pas de réalisations, pas de promotion, pas d’utilité. C’est par une absence de sens que leur vie révèle une plénitude de sens que nous ne pouvons définir. Tout comme la tombe vide annonce la Résurrection, ou le scintillement dans l’orbite d’une étoile indique l’invisible planète. » (Timothy Radcliffe – L’ours et la moniale).

Oui, ce qui nous fait vivre, ce qui peut-être un jour, vous fera vivre et « être là, c’est tout », c’est l’attente du retour du Christ, tantôt dans la lumière, tantôt dans l’ombre, mais toujours dans la foi persévérante et l’espérance active. 

La vie monastique ne s’apprend pas dans les livres, mais dans l’expérience concrète de la vie quotidienne, dans l’imprégnation d’une tradition transmise par une communauté. Elle est une réponse d’amour à Celui qui nous y appelle, Jésus-Christ. Elle est une traversée pleine de joies et de surprises, mais non exempte de passages « à vide », de questionnements « normaux » dans toute vie humaine. Il faut simplement savoir que notre Dieu a plus d’une corde à son arc, qu’Il ne manquera jamais ni d’imagination, ni d’humour, ni de fraîcheur pour nous accompagner dans notre marche, nous guider, voire nous porter selon que la nécessité s’en fera sentir. La vie monastique, en effet, est un chemin beau et passionnant, d’une grande simplicité sur lequel le Christ, nous prenant par la main, nous dit : « Viens à moi, va vers toi-même, en moi fais-toi proche de tous. »

Des temps de préparation, d’accueil et de mûrissement de la vocation sont nécessaires par des contacts avec les soeurs responsables de la formation, des séjours dans la maison des hôtes, puis, pour s’approcher de plus près et peut-être saisir au fond de soi la réalité d’un appel, des « stages » en communauté pouvant durer de quelques jours à plusieurs semaines selon les situations individuelles de chaque personne. Peut-être y avez-vous déjà songé ? Pour tout renseignement, toute question, contacter Mère Andrée (03 88 57 86 55). 

Ensuite, d’étape en étape, ce sera le postulat, le noviciat, la profession temporaire. La formation consistant à entrer dans un processus de maturation humaine et spirituelle, la jeune femme ou la soeur en formation participe à la vie de la communauté qui l’accueille en partageant ses temps de prière, de lectio et de travail. Elle bénéficie également d’un enseignement théorique sur l’histoire de l’Eglise, l’histoire de l’Ordre Cistercien, l’Ecriture Sainte, la liturgie, etc…

Cérémonie de profession solennelle