Dans la première lecture, Pierre nous dévoile comment l’Esprit Saint l’a conduit à faire entrer les premiers païens dans l’Eglise. C’est un tournant important dans la vie de l’Eglise des origines : l’ouverture du message évangélique aux non-juifs, aux païens. C’est une manifestation importante de l’Esprit Saint qui force cette ouverture. Même envoyés par Jésus dans le monde entier, les Apôtres, dans un premier temps pensaient que le monde, c’était le monde juif.

         Cette parabole où Jésus se compare à un bon berger évoque les conditions de gardiennage des troupeaux à son époque. On trouve dans un même enclos différents troupeaux de brebis parqués pour la nuit. Les bergers viennent les chercher le matin. Le portier leur ouvre et chaque berger appelle les brebis qui lui appartiennent. Elles le reconnaissent à sa voix et ne se trompent pas de berger. Le portier ne laisse entrer que les bergers des troupeaux qu’il a en garde.

         Cette parabole nous rappelle l’essentiel du message du Christ : un appel à la liberté et à la vie ! La relation entre le pasteur et les brebis s’appuie sur une grande vérité : une relation où l’on entre par la porte principale et non en escaladant les palissades ! Elle suppose donc la connaissance mutuelle, créatrice de confiance. Enfin, elle réclame l’adhésion libre des brebis. Par cette parabole, Jésus nous parle donc avant tout de lui-même : il offre aux hommes cet espace libre, habité par l’amour, où ils peuvent « aller et venir » à leur guise, selon sa parole, accueillis tels qu’ils sont, appelés par leur nom. Mais c’est surtout le sens de sa mission au service du Père et des hommes qui prend un relief particulier au cours du temps pascal : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance… »

         Seigneur Jésus, à quoi reconnaissons-nous ta voix pour te suivre ? A la liberté des enfants de Dieu qu’elle nous apporte, à la sûreté du chemin sur lequel elle nous appelle, à la manière dont elle apaise nos peurs, nos inquiétudes face à l’avenir, à la joie qu’elle fait naître de t’entendre ? Chacun de nous peut répondre à ces interrogations.