3° semaine de l’Avent – Jeudi 20 Décembre 2012 (Année C)

C’est avec la Vierge Marie que la liturgie d’aujourd’hui nous invite à préparer notre cœur pour la fête de Noël, à redire  avec elle son « oui » et le nôtre pour que le Seigneur puisse habiter d’une façon plus profonde dans le cœur de chacun de nous. Par son « oui », Jésus est né dans le cœur de Marie avant de naître dans son corps. C’est également dans notre esprit et notre cœur que Jésus veut renaître.

Marie a actualisé son « oui » pendant toute sa vie; un oui qui n’a pas toujours été facile car jusqu’à la fin de la vie de son fils, Marie a vécu dans la foi, il est bon de nous le rappeler en cette année de la foi. Jean-Paul II dans son encyclique mariale parle du pèlerinage de la foi de Marie, un pèlerinage avec ses lumières comme  ses ombres. J’aime souvent rapprocher ce récit de l’Annonciation que nous venons d’entendre avec ce que la Vierge Marievoyait humainement au pied de la croix. Elle n’a vu aucune des prédictions de l’Ange Gabriel pour cet enfant qui était né dans son sein virginal. L’ange avait promis qu’il serait « le Fils du Très-Haut », mais Marie savait que l’on a continué à appeler son fils, le fils du charpentier de Nazareth ou tout simplement le Nazaréen. L’Ange avait déclaré : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père » ; en fait de trône, Marie voyait une croix ; « son règne n’aura pas de fin » disait encore l’ange Gabriel; en fait de royauté, c’était un titre de roi inscrit par dérision au sommet de la croix en trois langues.

Ce que Marie a vécu avant nous, nous le vivons également dans notre vie religieuse. Notre oui initial lors de notre profession a été un oui généreux; son actualisation au long des années, au creux de notre existence quotidienne,  est aussi un pèlerinage de la foi avec ses ombres et ses lumières.

Comme Marie, nous continuons à faire confiance parce que « rien n’est impossible à Dieu », faire confiance, parfois sans comprendre les chemins par lesquels le Christ nous fait passer.

En redisant avec Marie  notre oui, avec Marie, à quelques jours de Noël, nous sommes en bonne compagnie.