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Saint Marc, Evangéliste, Apôtre et évêque d’Alexandrie

Eléments d’une biographie

 

Marc est né en Galilée, dans la tribu de Lévi. Son nom hébreux aurait été Jean et son surnom romain Marc (Marcus qui a donné le grec Marcos). Sa mère, appelée Marie de Jérusalem, était veuve. Pierre se réfugia chez Marie après sa sortie de prison. Marie accueillit également la première communauté chrétienne. Saint Pierre nomme Marc son « fils très cher » (1 Pierre 5,13). L’on suppose que Pierre baptisa Marc et que ce dernier se mit à son service après la mort de Paul.

 

Attributs des quatre évangélistes

Dans les Actes (12,25), Marc accompagne son cousin Barnabé et Paul à Antioche. Il devient (13,5) missionnaire en leur compagnie sur l’île de Chypre. Cependant, en Pamphylie, Marc les quitte et s’en retourne à Jérusalem. Il a fait un premier séjour à Rome en 43, jusqu’en 49. Marc est de retour à Alexandrie en 61, trois ans avant la persécution néronienne à Rome. Assisté de Amen, Marc ordonne trois prêtres et sept diacres.

Eusèbe de Césarée rapporte que Marc aurait été le fondateur de l’Église d’Alexandrie : « Pierre établit aussi les églises d’Egypte, avec celle d’Alexandrie, non pas en personne, mais par Marc, son disciple. Car lui-même pendant ce temps s’occupait de l’Italie et des nations environnantes ; il envoya donc Marc, son disciple, destiné à devenir le docteur et le conquérant de l’Égypte » (Histoire ecclésiastique Livre II, chapitre XVI).

Saint Pierre Damien raconte au sujet de Marc: « Il jouit d’une si grande influence à Alexandrie, que tous ceux qui venaient en foule pour être instruits dans la foi, atteignirent bientôt au sommet de la perfection, par la pratique de la continence et de toutes sortes de bonnes œuvres, en sorte que l’on eût dit une communauté de moines. On devait ce résultat moins aux miracles extraordinaires de saint Marc et à l’éloquence de ses prédications, qu’à ses exemples éminents ».

Le jour de Pâques, en 67 après Jésus-Christ, les prêtres de la religion égyptienne s’assemblèrent au lieu où Marc célébrait la messe. Ils lui attachèrent une corde au cou et le traînèrent par toute la ville en disant : « traînons le buffle au Bucculi » (probablement à l’abattoir). Sa chair et son sang se répandirent, couvrant les pierres. Ils l’emprisonnèrent. Un « ange » l’y réconforta et le « Seigneur Jésus Christ » lui adressa ce message : « La paix soit avec toi, Marc, mon évangéliste; ne crains rien car je suis avec toi pour te délivrer ». Le lendemain matin, il fut à nouveau traîné par une corde dans les rues de la ville. Marc s’en remettait à Dieu en disant : « Je remets mon esprit entre vos mains ». et il expira.

Cela fait quatre ou cinq ans que Pierre et Paul ont été suppliciés à Rome, quatre ans depuis que les chrétiens servirent, torches vivantes, à l’illumination des jardins impériaux. Quelques dizaines d’années plus tard, Le Pasteur d’Hermas, dans un ouvrage composé entre 100 et 150 se réfère à lui. Justin, philosophe, apologète et martyr, fait de même, un peu plus tard. Il fut exécuté vers 170. Aux environs de l’an 17, Tatien compose une concordance des évangiles en syriaque. Irénée considère Marc comme l’un des quatre Evangélistes canoniques.

Son corps fut, selon la tradition, ramené par deux marchands vénitiens dans la cité lagunaire en 828, dont il devint le patron.

L’attribut de saint Marc est le lion ailé parce que son évangile commence par la prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert et que le lion est l’animal du désert (Marc 1,12-13). Ce symbôle représente le courage et l’élévation.